Les calculatrices électroniques Moins performants qu'un ordinateur, ces appareils, parfois appelés « calculettes » ont la particularité de tenir dans la poche. Ils sont apparus au début des années 1970 lorsque la miniaturisation des composants (avec en particulier les premiers circuits imprimés) et la baisse de leur coût ont permis de fabriquer des machines à calculer de petites tailles alimentées par des piles ordinaires ou des batteries rechargeables. En 196, la société américaine
Texas Instruments créa un premier prototype et en déposa le brevet. Le modèle fut repris en 1970 par la firme
Canon Inc. qui commercialisa sous le nom de
Pocketronic la première calculatrice. Cette dernière était sans affichage avec une imprimante autonome.
L'affichage des résultats de calculs des premières calculatrices se faisait au moyen de diodes électroluminescentes à raison d'une diode par position de chiffre. Les machines effectuaient les 4 opérations arithmétiques. Peu de temps après, quelques unes surent effectuer des
racines carrées. Lorsqu'elles respectèrent les priorités entre opérations et que les fonctions trigonométriques apparurent, on parla de calculatrices
scientifiques. De nos jours, les calculatrices graphiques disponibles au public sont parmi les plus performantes. Elles permettent d'afficher la courbe d'une fonction, et, elles sont notamment produites par Texas Instruments, Casio, Hewlett-Packard et dans une moindre mesure par Sharp ou Brother.
Dès l'introduction de sa première calculatrice de poche en 1972, la HP-35 (qui doit son nom au nombre de touches), la firme Hewlett-Packard s'est imposée parmi la communauté scientifique. Optant pour la notation polonaise inverse dès le milieu des années 1960 avec les précurseurs que furent les séries HP 98XX, l'efficacité et la précision dépassaient sensiblement celles de autres marques.
Le prix des calculatrices basiques est aujourd'hui très faible (moins d'une heure de travail), mais il n'en a pas toujours été ainsi. Pour l'anecdote, au début des années 1970, les premières calculatrices
scientifiques de poche Hewlett-Packard coûtaient à peu près la moitié du salaire mensuel d'un enseignant. Il était donc hors de question de les mettre sans protection à disposition d'un public d'étudiants. C'est pourquoi HP vendait également un « socle » destiné à recevoir ces machines, en l'occurrence une monumentale gueuse de fonte de 10 kg dotée d'un alvéole dans laquelle la machine était maintenue par de robustes fixations. Les calculatrices ne supplantèrent la règle à calcul qu'au milieu des années 1970.
On distingue les calculatrices simples « quatre opérations », les calculatrices financières, les calculatrices scientifiques, graphiques ou non, et les calculatrices formelles.
Hewlett-Packard avait opté pour la très originale notation polonaise inverse, économique en nombre de saisies, mais trop abstraite pour le grand public.
Les évolutions postérieures furent les suivantes :
- une ou plusieurs mémoires pour stocker les résultats intermédiaires
- mémoire active (M+, M-)
- mémoires statistiques (somme des x, somme des x², nombre de valeurs)
- puis, parallèlement :
- affichage par cristaux liquides, beaucoup moins gourmands en énergie que les diodes
- alimentation par photo-voltaïsme lorsque l'affichage par cristaux liquides fut au point
- foisonnement de fonctions (mathématiques, statistiques, financières, hexadécimal, etc.) sur des calculatrices courantes (et non haut de gamme comme les calculatrices graphiques)
programmation (au début, quelques pas de programme, en langage machine)
écrans mode texte puis graphique, puis couleur
Calculatrice électronique « basique » permettant les quatre opérations (addition, soustraction, multiplication et division), plus quelques calculs courants (pourcentage, racine carrée).
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Calculatrice scientifique TI-83 Plus
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Calculatrice fantaisiste ClubMed
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