Les origines et les fonctions du rire engendré par l'humour sont difficiles à cerner ; l'adage populaire « un bon rire vaut un steak » montre qu'il possède en tout cas une fonction cathartique: on se sent bien après avoir ri ; c'est en ce sens que les Anciens le concevaient dans leurs comédies; il permet, de plus, de dénoncer de manière plus ou moins cachée ce qu'indique la formule consacrée castigat ridendo mores (« Elle corrige les mœurs en riant ») appliqué à la comédie. Pour certains éthologues, le rire, que l'on semble constater chez certaines races de singes, est avant tout le rictus, c'est-à-dire un soulèvement des lèvres afin de montrer les dents ; il pourrait donc être une forme de violence détournée, une inclination à l'agression résumée en une mimique. Vu sous cet angle, l'humour permettrait d'évacuer cette violence, née de la frustration et de la souffrance (surtout dans l'humour noir) ; l'on rejoint là la fonction cathartique. Le lien avec une sensation de malaise peut facilement se vérifier si l'on considère la gêne ressentie par l'auditoire et l'orateur lorsque celui-ci rate un trait d'esprit et ne parvient pas à faire sourire.
Beaucoup d’enquêtes ont été menées sur le thème de l’humour pour en tirer des résultats concluants. En effet, l’humour apparaît pour la plupart des personnes comme un témoignage du bien-être et d’une joie de vivre, pour permettre de décompresser et de prendre du plaisir dans des situations quelconques, à n’importe quel moment. L’humour est en général de manière spontanée (« ça vient comme ça » ; « c’est naturel ») et fort peu de façon calculée. Très peu de faits précis sont rapportés (« la prof de Maths qui s’est cassé la gueule de l’estrade quant elle gueulait pour virer un pote »). L’humour est généralement manié par les jeunes : 39% [2] soulignant que cela s’effectue conjointement avec leurs parents dans une relation duelle.
L'humour est aussi souvent un moyen pour un groupe ou une personne soumis à de fortes pressions sociales ou à de fortes contraintes de s'en échapper. Ainsi les peuples sous le joug soviétique avaient inventé de nombreuses blagues pour lutter tant bien que mal contre l'absurde et la répression[3]. De même, dans les grandes entreprises ou administrations, se développent un jargon et des codes permettant aux individus de résister au "système"[4].