EF Admin
Nombre de messages : 1025 Age : 50 Classe : CM2F Date d'inscription : 12/09/2006
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| Sujet: Van Gogh Jeu 4 Sep - 0:38 | |
| Au cours de sa vie, Vincent van Gogh a réalisé plusieurs autoportraits. Entre 1886 et 1889, il a réalisé 12 tableaux le représentant.
Van Gogh naît en 1853 dans un petit village hollandais, Groot-Zundert.
En octobre 1880, Van Gogh se rend à Bruxelles pour entamer une formation artistique assez désordonnée. Il reprend rapidement des études autodidactes Il s'entraîne tout d'abord en copiant divers peintres puis il se lance dans la production de nombreux dessins et peintures décrivant des scènes de la vie paysannes, comme les Mangeurs de pommes de terre ( Avril-Mai 1885 ). Il rencontre de jeunes artistes comme Pissaro et Gauguin et s'inspire d'un nouveau mouvement : le néo-impressionnisme dont la technique picturale est basée sur le pointillisme ( ou divisionnisme ). En février 1888, il part à Arles. En Provence, tout l'émerveille, le soleil, les vergers en fleurs, les belles arlésiennes.
Son ami Gauguin le rejoint En dépit de leur amitié, les disputes incessantes aboutissent, le 23 décembre à la crise de Vincent qui menace son ami avec un rasoir à main. Il finit par se trancher une oreille qu'il met dans une enveloppe avant de l'offrir à une prostituée. Il est évident que l'arrivée de Gauguin à Arles a joué un rôle important dans l'effondrement psychologique de Van Gogh. A travers Gauguin, son génie artistique est plus que remis en question. Il œuvre jusqu'à l'anéantissement psychique et physique. Victime de délires paranoïaques, il est sujet à de violentes crises. Une requête des habitants d'Arles parvient aux autorités, leur demandant d'interner Vincent parce qu'il constitue un "danger pour la communauté". A la fin du mois de février, Van Gogh est interné. Pleinement conscient, il se voit enfermé ; on ne lui accorde ni livres, ni peinture, ni même sa pipe. En mai 1990, il entre de son plein gré à l'hôpital psychiatrique de Saint-Rémy-de-Provence.
Durant l'année de son internement, il peint cent cinquante toiles, parmi lesquelles on compte de nombreux chefs d'œuvre. Il quitte l'hôpital pour se rendre à Auvers-sur-Oise où le Docteur Gachet, collectionneur, ami de nombreux peintres impressionnistes, a accepté de le prendre en charge et de le soigner. Il va travailler comme un forcené pendant deux mois, produisant plus de soixante-dix tableaux. Le 27 juillet 1890, dans le champ de blé qu'il a peint quelques jours avant, il se tire un coup de revolver. Il meurt deux jours plus tard dans les bras de son frère |
| Le contexte Le séjour de Vincent Van Gogh dans le midi de la France est considéré comme la période créatrice la plus féconde de sa courte carrière. Durant ses mois d'internement à l'asile de Saint-Rémy-de-Provence, Van Gogh continue à planter son chevalet dans la campagne provençale. Le docteur Peyron lui octroie des sorties durant lesquelles le peintre, surveillé par des gardiens, donne libre cours à son génie.
Comme Rembrandt, Vincent a besoin de regarder son propre visage dans un miroir pour le reproduire en peinture. Il a réalisé trente-cinq autoportraits qui permettent de suivre à la fois les signes de sa maladie et l'évolution de son style. Le premier a été réalisé à Paris en 1886 : Vincent porte un chapeau, une barbe bien soignée, ce qui donne un air bourgeois, mais on découvre déjà le regard fixe qui caractérisera tous les autoportraits. Entre 1886 et 1889, Vincent cherche désespérément à découvrir sa propre identité. Il écrit à Théo : "On dit et je le crois volontiers qu'il est difficile de se connaître soi-même. Mais il n'est pas aisé de se peindre soi-même !". De tous ses autoportraits, Van Gogh était particulièrement attaché à l'un de ceux réalisés en 1889 lors de son séjour à l'asile de Saint-Rémy, à peine dix mois avant son suicide
Le sujet et la composition Dans tous ses autoportraits, il a le visage légèrement tourné vers la gauche, de trois quarts, comme s'il voulait cacher une oreille ! le seul autoportrait où il se montre tourné vers la droite, c'est celui de L'autoportrait à l'oreille bandée, janvier 1889 S'il n'y a pas de trace d'angoisse dans ce portrait, on sent néanmoins Vincent tendu, son regard interrogateur est en effet troublant. Il est usé. Il a trente-six ans, mais il en paraît plus de cinquante. Il est malade mais son génie de peintre est plus fort que la folie. Il écrit à son frère Théo : "Je voudrais faire des portraits qui, un siècle plus tard, aux gens d'alors, apparaissent comme des apparitions. Donc je ne cherche pas à faire cela par la ressemblance photographique, mais par nos expressions passionnées." |
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